Ainsi, les cristaux de neige et les avalanches sont indéniablement liés. Cependant de nombreux autres paramètres interviennent dans le déclenchement de ces phénomènes, si bien qu’à l’heure actuelle il reste difficile de prévoir les avalanches et de limiter leurs dégâts.

           Néanmoins, les moyens de protection contre les avalanches sont multiples. Certains consistent à arrêter ou à dévier leur trajectoire (à cet égard, la forêt paraît bien être la protection la plus efficace) : il s'agit par exemple des murs ou des galeries. D'autres, tels que les claies, les treillis et les filets, servent à empêcher leur formation. Nous avons nous-mêmes inventé certains moyens pour lutter contre les avalanches ; étant donné l’importance des cristaux de neige, il nous a semblé judicieux de réfléchir sur les avancées que pourrait permettre la cristallographie.

 

III. Nos solutions

           Avant toute chose, il nous semble important de préciser que nos "solutions" n'ont d'intérêt que dans l'idée et non dans la réalisation. En effet, elles sont basées sur des hypothèses et la question de leur réalisation peut soulever des problèmes auquels la science et la technologie n'ont pas encore donné de réponse.

 

 1. L'usage du son : une "musicothérapie" pour les cristaux?

           Le professeur japonais Masaru Emoto affirme que " tout est énergie " comme l'avait dit Einstein. D’après lui, en plus des rayonnements électromagnétiques, les paroles, les sentiments, les mots et même les pensées influencent l'eau. Les mots et pensées négatifs entraînent des cristallisations disharmonieuses, alors que " merci " ou "Amour " quelle que soit la langue forment de magnifiques images. En effet, il a montré comment ces cristaux réagissent par des changements de structure à diverses influences comme celles d’une musique ainsi qu’à de simples mots comme « Merci ».

 

         

Photographies réalisées par M. Emoto montrant les formes des cristaux de neige en fonction des sons auquels ils ont été exposés : à droite, "Imagine" de John Lennon et à gauche la seule expression "Love For Humanity"

 

 

          Bien que les découvertes du Dr Emoto semblent peu scientifiques, personne jusqu’à aujourd’hui n’a réussi à les démentir. Ainsi, même si l’idée d’une « mémoire de l’eau » puisse paraître étrange, l’hypothèse d’une interaction entre l’eau et les ondes sonores semble plus plausible. Par conséquent, il serait intéressant d’étudier les formes que prendraient les cristaux de neige en fonction de la fréquence des vibrations présentes dans l’air. Cela permettrait peut-être, dans l’avenir, de trouver une forme dendritique capable d’assurer des cohésions de frittage solides et ainsi d’éviter les avalanches. Néanmoins, les scientifiques se retrouveraient alors confrontés au problème suivant : comment faire en sorte que les cristaux du manteau neigeux prennent la forme idéale ? A moins de trouver un moyen d’envoyer une sonde dans l’atmosphère émettre la vibration sonore adéquate, il est malheureusement difficile de répondre à cette interrogation…

 

 

2. Le consolideur de cristaux

 

             Cette machine aurait pour objet de consolider les couches fragiles du manteau neigeux afin d'éviter les avalanches, et en particulier celles de poudreuse et celles de plaques.

          Extérieurement, elle ressemblerait à une petite dameuse télécommandée et, tout comme celle-ci, elle serait dotée d'une chenille pour s'assurer un meilleur déplacement sur les pentes enneigées.

Schéma du consolideur de cristaux

           Grâce à cette même chenille, tout en remontant la pente, le consolideur pourrait, suite à des chutes de neige, "écraser" entre eux les flocons de la poudreuse et ainsi créer entre eux des cohésions de feutrage.

           Cependant, si les chutes de neige sont trop importantes, le consolideur risque de s'enfoncer dans la neige et de ce fait ne pas fonctionner correctement. Pour répondre à cette difficulté, il serait donc doté de deux bras mécaniques latéraux, munis de "pelles" qui, en battant la poudreuse, tasseraient les cristaux entre eux.

Schéma du consolideur muni d'une "pelle" latérale

            Cette machine serait également dotée d'un système à rayon X, qui lui permettrait de faire des "coupes" du manteau neigeux et de savoir par conséquent avec précision où sont situées les strates trop instables. Une fois ces couches détectées, le consolideur déploierait un tuyau situé à l'avant de la machine et aspirerait la poudreuse située à la surface de la pente ; puis cette neige serait fondue à l'intérieur de la machine et amenée tout de suite après à un état de surfusion (c'est-à-dire liquide à des températures inférieures à 0°C). Elle serait ensuite injectée dans les couches fragiles par l'intermédiaire d'un autre tuyau, situé quant à lui à l'arrière du consolideur, et gèlerait automatiquement au contact des cristaux contenus dans les strates. Les cristaux seraient donc "emprisonnés" dans une sorte d'enveloppe de glace, et ainsi on pourrait remédier au problème des gobelets.

Schéma du fonctionnement des tuyaux et du réservoir

          Néanmoins, malgré l'indéniable utilité qu'aurait cette machine, cette solution reste encore difficilement envisageable : en effet, de part sa compléxité technologique (entre autres, comment réaliser un réservoir interne permettant de surfondre de la neige?) le consolideur risque d'avoir un coût très élevé, et s'il se retrouvait par mégarde sur une plaque à vent, il pourrait déclencher une avalanche, phénomène qu'il est précisément sensé empêcher...Enfin, dans cette éventualité il est évident qu'il serait détruit, ce qui serait une grande perte compte tenu de l'importance de son prix...

 

3. Les satellites

         On pourrait également envisager la méthode de l’usage des satellites pour empêcher les avalanches seulement en étudiant la forme des cristaux de neige.
          En effet, deux satellites seraient mis en place et connectés entre eux : un premier satellite serait présent dans l’atmosphère pour évaluer la saturation de l'air en vapeur d'eau et la température, et ainsi pour pouvoir déterminer par la suite les formes que prendraient les cristaux de neige. Ce satellite distinguerait également les différentes formes de cristaux déjà présents dans le milieu nuageux. Un autre satellite serait quant à lui situé à l’extérieur de la planète et mesurerait la vitesse des vents au sein des cellules de convections : ce paramètre n'est effectivement pas à négliger car, plus la vitesse du vent est importante, plus il y a de chance que les cristaux soient brisés et donc ne forment pas de cohésion stable entre eux. Lorsque des grains « instables » (trop gros, trop creux) s’observeraient grâce à ce dispositif, on pourrait par conséquent prévoir une avalanche avant que les cristaux n'arrivent sur le manteau neigeux. 

 

 

           Cependant cette étude s’avère actuellement trop difficile  car l’observation et l'analyse des grains de cristaux  prendrait un temps considérable. Néanmoins, l'hypothèse de l'usage des satellites dans le cadre d'une prévention contre les avalanches n'est pas à exclure, et il se peut même que cette méthode d'étude des cristaux de neige soit envisageable à l'avenir. Comptons donc sur les progrès de la science !

 

 

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